L’histoire commence l’année dernière, avec un contact de la Semaine du Goût qui nous propose d’organiser un Vinocamp durant cette manifestation.
Je découvre alors avec étonnement que la marque « La Semaine du Goût » n’est pas une initiative publique, mais bien une initiative commerciale de l’agence Public Système (j’étais persuadé, comme probablement pas mal de monde, qu’il s’agissait d’initiatives publiques).
Comme nous avions déjà évoqué le projet d’un nouveau Vinocamp parisien à l’automne 2011, nous nous sommes dit que ça pourrait être une bonne idée.
Je dois dire que personnellement je me suis rapidement mis en retrait de ce Vinocamp Paris 2 car, en plus d’être pris par la naissance imminente de mon troisième enfant, je n’étais pas du tout en phase avec l’état d’esprit et les méthodes de La Semaine du Goût qui avaient bien du mal à intégrer les spécificités du format Vinocamp/Barcamp, la politique de micro-sponsoring (« horizontale », sans système de « gold », « silver »…).
Fort heureusement, Vin & Société, le partenaire majeur de ce Vinocamp Paris 2011, n’a pas regardé au temps passé et a mis en œuvre tout ce qui était nécessaire pour que l’esprit, l’efficacité et la bonne humeur propres aux vinocamps soient bien présents lors de cette édition, et le Vinocamp Paris 2 fut unanimement reconnu comme une excellente cuvée
L’histoire aurait pu dû s’arrêter là, mais, il y a quelques semaines, nous recevons un certain nombre de mails de partenaires et sponsors fidèles des vinocamps, qui nous font part de leur étonnement : ils ont été contactés par la semaine du goût qui leur propose de sponsoriser un événement lors de l’édition de La Semaine du Goût 2012, événement qu’ils appellent… WINECAMP !
Alors, si cette attitude de la Semaine du Goût fait tout de suite bondir toutes les personnes ayant suivi, participé et contruit avec nousl’aventure et la « marque » Vinocamp - Une marque communautaire, construite autour d’événements participatifs : la valeur de cette marque n’existe que parce que quelques 500 vinocampeurs ont participé aux différentes éditions depuis le début – on pourrait se dire que la Semaine du Goût reste malgré tout dans « son droit » en s’inspirant du concept et en trouvant un autre nom. …
Sauf que là, au delà du manque pathétique d’originalité de l’agence, ça coince aussi sur deux points : dans leur présentation de l’événement servant à démarcher sponsors et partenaires médias, la Semaine du Goût met largement en avant le nom et le logo de Vinocamp, mais, surtout, la marque Winecamp est elle aussi une marque communautaire de la « famille des barcamps » ! En s’appuyant sur l’image du Vinocamp, La Semaine du Gôut a monté un évènement qui dénature son esprit, tant sur la logique commerciale des partenariats que sur le fond des échanges, les entreprises contactées, le mélange des genres…
Sur ce dernier point, c’est encore plus déplacé quand on sait qu’un Winecamp est un événement visant à faire se rencontrer le monde des professionnels du web et des nouvelles technologies avec le monde du « non-profit » pour faire avancer des projets humanitaires et associatifs… Et le pire, c’est que pour ma part j’ai découvert les barcamps grâce aux winecamps, et que le premier barcamp que j’ai organisé était justement un Winecamp en 2007 !! (cf. http://smokinggoat.wordpress.com/2007/04/07/its-on-winecamp-france-jun-15-17-lake-geneva/)
Nous trouvions important de défendre publiquement ces *marques communautaires* (cf. http://factoryjoe.com/blog/2006/05/29/why-barcamp-is-a-community-mark/) au nom de tous les membres des communautés Vinocamp et Winecamp qui chacun à leur manière contribuent à faire ce que sont ces marques.
Si vous êtes en phase avec ce qui est dit dans cet article, je vous invite à le partager sans modération sur vos blogs et autres réseaux sociaux, et éventuellement à laisser vos commentaires !
Maintenant, en espérant que les mauvais élèves sauront tirer les leçons de cet #EpicFail et éviteront à l’avenir ces attitudes de très mauvais goût, que la fête reprenne : nous vous remercions encore pour votre soutien et vous disons à très bientôt pour un prochain Vinocamp ou Winecamp
Grégoire et Anne-Victoire
Pour le Vinocamp
La photo originale utilisée pour l’illustration est disponible sous licence Creative Commons sur Flickr :
http://www.flickr.com/photos/equinoxefr/6817096323/
Recent Comments
Nous vous soutenons!
Développer son entreprise n’a jamais signifié reprendre à son compte les idées des autres, utiliser leur nom ou presque, destabiliser les partenariats…tout cela est une question de conscience et de moralité…mais certains n’en ont même pas conscience…
Oui la fête du mauvais goût je crois que c’est plus de cela dont il s’agit. Contacté récemment par une école qui souhaitait faire appel à mes services pour organiser un évènement lors de la fête du goût, j’ai constaté avec stupéfaction en allant voir le site, comme vous le précisez, qu’il ne s’agit nullement d’une initiative publique, mais que de surcroît les partenaires de cette manifestation sont les fabricants de sucre, de produits laitiers industriels et d’autres marques industrielles sans rapport avec l’idée que j’ai du « goût », et grands promoteurs de la malbouffe, ce qui dénature complètement l’idée qu’on pouvait se faire de cet évènement. Je ne suis donc pas étonné de ce que vous racontez pour le vinocamp !
Merci de prendre le soin de venir répondre ici et de donner des nouvelles à l’équipe de Vinocamp après 8 mois de silence
Non : pour les quelques 200 personnes qui on re-tweeté cet article et les plus de 100 qui ont indiqué « j’aime », La Semaine du Goût n’est absolument pas en phase avec l’esprit des Barcamp, Vinocamp et Winecamp !!!
Ce que nous dénonçons avant tout c’est justement le fait que, malgré le temps passé à essayer de vous expliquer les valeurs, les « règles » et les principes fondamentaux de ces événements et de leur communauté, vous n’avez rien compris
La meilleure preuve est l’aspect financier de ces événements : on vous a expliqué en long en large et en travers que ces événements ne servaient pas à gagner de l’argent et que c’est pour ça qu’une des règles d’or était la politique de « micro-sponsoring » avec des tarifs volontairement très abordables (de l’ordre de quelques centaines d’euros) pour donner l’occasion aux petites structures de soutenir les événements et mettre tous les partenaires/sponsors au même niveau (cette fameuse horizontalité qu’on retrouve aussi au niveau des participants).
Ces sponsoring n’ont comme unique but que de couvrir les quelques frais inhérents à la location de la salle, au buffet offert aux participants, et éventuellement un petit surplus permettant aux organisateurs de se défrayer un peu (en toute transparence, on peut vous dire que Vicky et moi-même touchons 1500 € depuis les derniers Vinocamps, ce qui représente un « petit dédommagement » quand on pense au grands nombre de jours que l’on consacre à chaque événement, et le seul moyen pour nous de pouvoir continuer cette aventure…).
Quand on voit les tarifs que vous demandez pour votre « Winecamp » on est bien loin de cette approche et il est évident que pour vous ces événements et ces marques constituent avant tout une bonne opportunité pour faire du chiffre…
A noter aussi le fait de devoir payer pour faire déguster ses vins qui est absolument à l’opposé de l’esprit d’ouverture, de partage et de non-discrimination des Live Tasting que nous proposons lors des Vinocamps…
Et je ne parle même pas de la « vente » des infos sur les participants (cf. « Cession des fichiers listing des participants »…) là où les vinocamps et les barcamps depuis le début ont pour bonne pratique d’afficher publiquement la liste des participants…
Ci-dessous la copie de votre « offre » envoyée aux éventuels partenaires :
Par ailleurs, le fait de programmer un événement cette année en l’appelant Winecamp au lieu de Vinocamp et en contactant tous nos partenaires/sponsors fidèles tout en prenant bien soin de ne pas nous informer ni nous contacter est là aussi complètement à l’opposé de l’état d’esprit général de partage, d’échange et de communauté qui est la base des barcamps (ayant plus de 40 barcamps à mon actif en France et à l’étranger je n’ai jamais vu ça ailleurs !).
Quant à votre excuse de l’ouverture à l’internationale pour essayer de justifier votre démarche, ça ne fait que prouver que vous n’avez même pas pris le soin de bien vous renseigner sur l’historique des Winecamps et les Vinocamps.
Un minimum de recherche sur ce point aurait suffit à vous rendre compte qu’on ne vous a pas attendus pour donner cette dimension aux Winecamps et aux Vinocamps : Winecamp est un événement né en Californie, et celui que j’ai organisé en France comptait parmi ses participants, en plus de français, des personnes venant des USA, de Belgique, d’Allemagne, d’Angleterre et de Suisse !
Quant à Vinocamp, nous avons déjà organisé une édition au Portugal qui s’est déroulé intégralement en anglais et qui a accueilli une dizaine de nationalités différentes; par ailleurs, lors de la dernière édition en Champagne il y a quelques semaines, on avait des personnes de Chine, du Japon, d’Australie, des USA, d’Allemagne etc. etc.
Quant à des sessions sur les spécificité des marchés chinois et asiatiques, ce sont des sessions qui reviennent régulièrement lors des Vinocamps, et si vous regardez le tableau des sessions du tout premier Vinocamp vous verrez que c’était déjà au programme pour cette toute première édition ! http://vinocamp.fr/vinocamps-passes/vinocampparis-2010/
Alors si vous voulez maintenir votre événement c’est votre droit, mais en tout cas compte tenu de votre « passif » ne comptez pas sur moi pour participer, ne vous faites pas trop d’illusion je pense sur la participation des « vrais » vinocampeurs/barcampeurs, et je me permets de vivement vous conseiller de trouver un autre nom que Winecamp ou Vinocamp (et d’éviter a priori Vignecamp ou autres déclinaisons qui laisseraient penser que cet événement est de la même « famille » que ces événements *commuanutaires* :)).