Le Vinocamp* s’est réunit en Savoie le dernier week-end d’octobre. Feuilles rouges comme nos joues, flocons de neige et nuages de fumée au bout des lèvres. Heureusement il faisait parfaitement bon dans la maison de la vigne et du vin construit aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale). Salle chaleureuse, vue incroyable sur le vignoble et ses hauteurs, un moment convivial d’un petit groupe de passionnés au cœur des montagnes savoyardes qui a commencer sur des notes champenoises avec le #champagneDay : parfait relai avec le précédent Vinocamp à Reims.
* Vinocamp selon Olif : camp de concentration de geeks amoureux du vin, où l’on parle de vin, d’Internet, de vin et Internet. et particulièrement en Savoie « Donner des clés pour aider les vignerons à communiquer et essayer de sortir les vins savoyards du cliché réducteur de « vins de sports d’hiver ».
« Riche de toutes ses particularités, le vignoble savoyard a pourtant des atouts. Les paysages, grandioses, les cépages, bien souvent originaux, quand ils ne sont pas modestes ou oubliés, l’ancienneté et l’Histoire. Les valoriser, en communiquant mieux, sans pour autant dissocier cépage et terroir, voilà l’enjeu. » Olif.
Ou comme le précise bien Sophie Senty dans VSB
« Les Vinocamps ne sont pas des vacances » (ou presque)
C’était aussi le premier pas sur les réseaux sociaux pour les vins de Savoie sortis emballés. Encore tout à construire mais beaucoup de nouveaux visages pour les accompagner. C’est ça aussi le Vinocamp, éveiller les curiosités, commencer à poser les premières pierre et donner des pistes pour avancer.
Mais qui étions-nous ce samedi ?
97 participants officiellement enregistrés, des passionnés de vin avec chacun des attentes différentes.
1/3 de vignerons, 1/3 de geeks, 1/3 de nouveaux participants, 100% passion du vin ! #vinocamp#savoie via@vindebordeaux
Relayaient les vins de Bordeaux, ou plutôt
1/3 d’anciens participants, 1/4 de vignerons (et plus le dimanche), 1/3 d’entrepreneurs web montrent les données du Vinocamp
: plus exactement 22 vignerons (dont 5 hyper connectés) et quelques négociants ou marques étaient mêlés à une vingtaine d’entrepreneurs du web (dont 11 dans le vin), une dizaine de blogueurs vins et autres acteurs de la presse en ligne, 7 organisations représentants des groupements de vignerons (interprofessions, syndicat), 5 agences de communication, 3 sommeliers, des passionnés : de Savoie et d’ailleurs, en tout une petite centaine de curieux s’étaient rassemblés.
3 sessions de 9 ateliers ont rythmé la journée, d’abord une première réflexion les vins de Savoie, un atelier d’initiation pour les vignerons puis plus tard des ateliers plus spécialistes sur comment faire grandir sa communauté, des techniques et remarques sur la vidéo ou sur les réseaux professionnels LinkedIn et Viadéos. D’autres thèmes comme les Relations Presse en question ou encore les spécialistes des vieux cépages qui se sont vus conseiller en communication digitale puis les nouveaux modèles de vente en ligne via les wine clubs et les ventes groupées.
« Pour arriver à faire émerger 9 idées d’atelier, il faut du monde, on était une bonne grosse centaine, et il fallait bien ça.
Une fois la grille rempli, les sujets de la première session sont annoncés et chacun va rejoindre le groupe qui l’intéresse. » Js-Zone
Je n’ai pas pu tout faire, personnellement j’ai beaucoup appris sur l’atelier vidéo et sur celui qui a ouvert le Vinocamp avec les questions autour de la communication d’une interprofession et particulièrement des vins de Savoie. Voici la revue de presse de ceux qui y était ainsi que les comptes rendus donné en fin de session.
La dégustation des vins de Savoie tout au long du week-end n’a fait qu’approuver le cœur de nos débats : les vins de Savoie sont bien plus que des vins de raclette, leurs goûts réveillent vos papilles, ils sont différents, exotiques, aux charmes ravageurs et tellement attachants… et pourtant !
Les vins de #Savoie sont plus consommé à #NYC qu’à #Paris #VINOCAMP #2012 Business-Comando.com
Merci aux Pétavins, ces beaux vignerons bios qui nous ont accueilli au diots à l’alambic le dimanche (par ici les photos de Binbin) et à tous les vignerons pour l’accueil chaleureux, aux vins de Savoie pour ce bon week-end et à Franck Merloz pour nous avoir entraîné dans cette aventure. C’était réussi !
Les Petavins – groupement de vignerons bios en Savoie – Photo @BinbinFoudeVin
Brèves :
Retrouvez les vidéos des comptes rendus sur la chaîne Youtube Vinocamp ou Audrey Domenach.
*Interprofession2.0, l’axe des vins de Savoie : Changer de l’ornière vins de Savoie = vins de raclette et ensuite construire une image plus valorisante. Quelle doit être cette nouvelle image ? Sachant qu’il se boit plus de vins de Savoie à NYC qu’à Paris, comment redevenir prophète dans son pays et se valoriser à l’export ?
*Facebook Twitter, les bases : est-ce que c’est réellement ce dont j’ai besoin pour ma stratégie de communication ect. Quel est en fait ma stratégie de communication et comment faire ensuite. Un tour de table enrichissant pour les nouveaux arrivants.
*Les ampélographes ceux qui travaillent sur les vieux cépages et les spécialistes de la communication ont échangé sur leurs deux mondes. Un bon moment pour expliquer le contexte et finalement beaucoup d’apprentissages. Les vieux cépages ont certainement besoin de bonnes bases de communication pour mieux se faire connaître !
*De l’importance des relations presses, médias, radios – être sur Facebook c’est important mais une présence dans la presse compte toujours aujourd’hui. Les attachés de presse coûtent chers pour une petit domaine mais apportent des tuyaux et une stratégie de communication que tous les vignerons ne sont pas à même de construire seuls.
*Les modèles de wine clubs aux Etats-Unis : comment capter la clientèle et développer ce modèle en France ou en Suisse ? Les américains vendent 40 à 50% de leur vin en direct et en retirant 80% en France. Le débat s’est achevé sur les avancées des ventes groupées.
*Viadéo-LinkedIn – Viadéo est plutôt aujourd’hui un réseau pour la recherche d’emploi et touche des pays à l’internationale comme l’Amérique Latine et la Chine, difficile quand on ne paye pas l’abonnement payant. Linkedin fonctionne plus à l’anglosaxone, les groupes sont efficaces, les contacts sont intéressants à l’échelle mondial – son défaut est sa qualité, son encrage anglosaxon et donc un décalage de culture et de langue.
*Les faux fans sur Twitter et Facebook, une mauvaise technique pour créer de l’engagement, la discussion s’est poursuivie sur les outils fournis par Facebook et Twitter pour gagner des followers, comment sont-ils adaptable aux vignerons ? Peut-être en ciblant les moments où ils seraient utilisés et une utilisation surtout à partir du moment où il y a un réel contenu à mettre en avant.
*La vidéo pour les vignerons :un sujet qui intéresse plus d’un viticulteur mais pas si simple à réaliser. Comment faire tout simplement mais aussi comment sortir de l’ennui ? Finalement la vidéo est extrêmement chronophage et demande un peu d’expertise. Heureusement les outils accessibles à tous se développent et avant tout, la simplicité, l’esthétisme et un brin d’imagination sont la clef.
Merci pour le tableau Ivo !
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