Avoir son menu sur son smartphone au restaurant, sans télécharger d’app, rendre le menu disponible dans toutes les langues, choisir rapidement en fonction de ses goûts : c’est ce que Sensafood veut développer aujourd’hui en France et demain à travers le monde.
Quelques semaines après le Vinocamp Provence, nous les retrouvons à Bordeaux avec l’accélérateur de startup 33entrepreneurs.
.@Sensafood1, winning team of the 4th #EuropaTour #StartUp #Contest working hard on their strengths. #coaching pic.twitter.com/uyVTY0kGHC — 33entrepreneurs (@33entrepreneurs) June 19, 2014
L’idée de Sensafood vient du français Rudy Fernandez en juin 2012, c’est depuis avril 2014, une équipe constituée de l’allemand Heinrich Rauh et de la soudanaise Rayyan Addirdeiry.
Rudy, comment est né Sensafood ?
L’esprit Sensafood a vu le jour lorsque je suis parti vivre en Chine. Je me suis retrouvé dans un pays dans lequel je ne parlais pas la langue ni sans aucune connaissance de la culture. Comment fait-on alors pour commander correctement au restaurant mais surtout, survivre dans un endroit si différent lorsqu’on a des intolérances alimentaires ? Pour ma part je me baladais toujours avec ma petite liste écrite en chinois avec laquelle j’essayais plus ou moins de me faire comprendre. C’est quand je me suis rendu compte que j’étais loin d’être le seul dans cette situation, que je me suis rendu compte des réels besoins : – diminuer les pertes de temps au niveau du service pour le restaurateur – améliorer considérablement la satisfaction client en proposant un service leur permettant d’être à l’aise avec ce qu’ils vont manger Sauf que nous ne sommes pas les seuls à être « lost in translation » lors de nos voyages.
La France étant le pays le plus visité au monde, il m’a semblé évident de commencer à montrer le bon exemple chez nous et ainsi améliorer notre accueil des touristes. Très rapidement, il a fallu que je m’entoure de personnes disposant des compétences nécessaire à la création et l’expansion de Sensafood.
Nous sommes aujourd’hui une équipe soudée et motivée regroupant toutes le savoir faire nécessaire pour mener à bien notre projet. Nos principaux points forts sont premièrement d’être tous convaincu quant à la viabilité de notre service. Et deuxièmement, je dirai que c’est notre diversité. En effet, de part nos pays d’origines, nos âges, nos mentalités ou encore nos formations nous composons un groupe très cosmopolite et rassemblé sous Sensafood.
Quelles ont été les étapes majeures depuis la création ?
Vous êtes chez 33entrepreneurs depuis 5 jours ? Alors ?
On a remis en questions pas mal de points sur le projet : par exemple, quelles sont les valeurs que nous voulons communiquer ? Nous avons aussi ciblé différents secteurs comme les restaurants haut de gamme, les chaînes et franchises et les semi-gastros (bistronomie…).
L’exercice a aussi été de simplifier notre projet, choisir les priorités. Les conversations avec les startups comme Azendoo (outil de CRM) nous ont inspiré parce qu’ils avaient les mêmes problématiques que nous. Même si nous ne sommes pas dans le même secteur de marché nous nous sommes retrouvés dans leur histoire.
Le restaurant Le Chapon Fin à Bordeaux nous a permis d’avoir un point de vue dans le secteur du luxe et de comprendre les fonctionnalités qui pourraient apporter de la valeur au restaurant, mais aussi ce dont ils n’ont pas besoin. C’est la première fois que nous avions l’opportunité de parler avec un restaurant étoilé, cela a été très productif.
Nous sommes toujours en train de réfléchir à notre business model, plusieurs axes à approfondir. Aujourd’hui nous posons les pour et les contre en laissant ressortir ce que nous devons tester.
Rentrer dans l’accélérateur 33Entrepreneurs ?
Cela pourrait nous apporter beaucoup. Bénéficier de l »expérience de l’équipe et de ses connexions pour avoir les meilleurs retours possibles est un vrai plus. Ce matin par exemple on a eu la possibilité de parler avec Stéphane Gigandet d’Open Food Facts, une plateforme open source qui référence tous les ingrédients des supermarchés avec la composition de chaque produit. Ca nous a permet de voir qu’il y a de fortes communautés autour des régimes alimentaires comme une valeur. Il y a un vrai besoin de savoir ce qu’on mange, pour Sensafood, le régime alimentaire peut être défini comme une option de recherche pour les menus des restaurants. Nous avons été agréablement surpris par Bordeaux, les gens, le climat, la ville et la densité des restaurants en font une ville idéale pour le développent de Sensafood… à suivre !
Sensafood dans 3 ans ?
Notre vision au long terme est de pouvoir partir assez rapidement sur l’échelle internationale car certes nous allons favoriser l’accueil des touristes en France, mais il faut ensuite faciliter la vie des touristes français et de tout autre nationalité. Nous sommes complètement dans l’ère du temps et souhaitons démocratiser au maximum Sensafood dans le monde entier. Dans 3 ans, nous souhaitons être implanté massivement en France et avoir une activité en expansion dans des pays comme la Chine, les Etats Unis, le Japon, les Emirats Arabes, le Qatar mais aussi l’ensemble des pays européens.
Bon retour à Marseille et à bientôt à Bordeaux !
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