Le 27 mai 2016, à Montpellier, blancs, rouges et rosés ont brillé dans les verres des Vinocampeurs avec les Vins du Languedoc. C’était la première fois qu’un Vinocamp revenait dans une région, l’occasion de faire le point sur l’influence du digital dans la filière vin depuis 5 ans. Ainsi, lors du Vinocamp Languedoc, 150 participants ont tenté de répondre à cette question :
Entre deux ateliers, les participants ont pu assister au lancement des e-tastings des Vins du Languedoc, découvrir les dernières fonctionnalités du #WineHub, la place de marché des vins Sud de France ou encore en apprendre plus sur La WineTech, une association d’entreprises numériques qui rapprochent le grand public du vin. Merci à ces intervenants pour leur présentation de qualité et à tous les participants pour leur présence et leur participation. Bravo aux différentes startups ; PinotBleu, Oenocar, Winefing, Geovina, Degust&Co, et Wine LR ; pour leur pitch
Enfin; merci aux Vins du Languedoc et à tous nos sponsors qui apportent moyens, bonne humeur et contenu à l’évènement : EcoBouchon, Amorim, Rhonéa, l’Armagnac, Nicolas, Castel, Verralia, Caveasy, Sud de France, Vinisud
Aujourd’hui, 80% des gens qui viennent sur un domaine proviennent d’Internet (Baromètre Sowine). Mais les pratiques oenotouristiques utilisées il y a 10 ans sont dorénavant obsolètes. Aujourd’hui, la digitalisation permet de qualifier son offre, de la simplifier et d’accroître la visibilité de son domaine. L’enjeu est ensuite d’engager les touristes et de les transformer en oenotouristes.
Pour répondre à leurs attentes, les domaines doivent miser sur le marketing expérientiel en proposant des offres plus diversifiées, plus pédagogiques. Il faut également ne pas hésiter à monnayer son offre et ainsi améliorer son modèle économique par le biais des réservations en ligne notamment. Les domaines doivent également parvenir à créer un véritable lien avec les touristes à la fois dans le monde réel mais également dans le monde numérique.
Du point de vue de l’expérience client :
2 questions principales ont été traitées lors de cet atelier :
Concernant les influenceurs, il est tout d’abord primordial de se demander au préalable quels sont les influenceurs qui intéressent mes clients potentiels : ceux qui écoutent, ceux qui enrichissent les débats ou ceux qui font parler d’eux ? Il va falloir ensuite bien adapter son contenu aux influenceurs ciblés et parvenir à créer un réel échange avec eux à la fois en amont du salon mais également sur le salon en proposant notamment du contenu de plus en plus qualifié.
Concernant les viticulteurs, il y a quelques bonnes pratiques à mettre en place. Par exemple, leur envoyer des mémos clé en main expliquant les points importants de la vie digital du salon (hashtag, blogueurs & startups présentent). Il est également nécessaire, en amont, d’expliquer concrètement aux viticulteurs ce que le digital va pouvoir leur apporter par le biais notamment de retours d’expérience d’autres vignerons.
Pour obtenir des avis consommateurs à la fois dans le réel et le virtuel, il existe plusieurs moyens comme par exemple les livres d’or online, l’onglet Avis sur Facebook ou encore l’emailing. Dans tous les cas il est important de faire comprendre aux consommateurs que leurs avis vous intéressent. Il est cependant difficile de faire une corrélation entre la notoriété et le chiffre d’affaire. À quelle action est due telle ou telle vente ?
Vient ensuite la question de la qualité de l’avis. Quel est l’avis le plus recevable : le personnel ou le public ? La qualité de cet avis dépend également de son contenu et de son émetteur. Les cavistes sont également des prescripteurs à ne pas négliger en tant qu’important relai d’informations.
Il est donc primordial de bien travailler sa relation avec ses clients pour les qualifier et ainsi pourvoir qualifier leur avis.
3 points essentiels à retenir :
On observe une digitalisation incontournable : 70% des gens utilisent leur smartphone. La tendance s’accroit donc de manière naturelle: on utilise plus d’applications sur le vin que de sites classiques, selon l’Observatoire de Deloitte. Mais, l’information distribuée par les applications vin ne correspond pas forcément aux attentes du consommateur. C’est en effet un des points noirs de ces dernières : parvenir à restituer la bonne information, l’information utile au consommateur. Les modèles économiques de ces applications sont aussi remis en question de part leur diversité et leur difficile monétisation malgré des traffics importants.
La recommandation sur l’application est puissante, 50% des gens peuvent passer à l’acte du moment qu’il y a un avis (de l’entourage ou non). Mais la segmentation des consommateurs est difficile. Le challenge est donc de parvenir à apporter la bonne réponse à chaque consommateur.
Pour les viticulteurs, le défi réside dans le fait qu’il y a beaucoup de canaux de communication, beaucoup d’applications. Il est donc difficile de se greffer, de récolter de la donnée en un seul point pour en tirer profit. Pour les développeurs, il y a donc encore du travail côté producteur notamment sur la base de donnée française ou mondiale, difficile à constituer autant en quantité qu’en qualité.. Ceux qui y arriveront auront un avantage compétitif pour l’avenir.
À retenir :
Plusieurs questions ont été abordées lors de cet atelier :
Pour les vignerons présents sur cet atelier, les retours sont satisfaisants sur le digital sur le moyen et long terme. Il est important d’identifier les principaux influenceurs afin d’enclencher un dialogue et de se faire connaître. Non, il ne faut pas compter que sur le digital (intenet et les réseaux sociaux) mais le considérer comme un des points de contact à travailler à côté des salons ou encore du domaine.
Côté contenu, il faut s’éloigner de la communication classique et privilégier les instants de vie. Le client veut connaître la vie du vigneron. Pour cela, il est nécessaire au préalable de définir son positionnement, son contenu et sa ligne éditoriale. Il est ensuite important de na pas oublier que chaque plateforme a son propre discours. Enfin, il faut rappeler que chiffrer le retour sur les ventes est compliqué et que des critères tels que l’investissement de sa communauté sont plus pertinents
En bref, le digital permet de créer un lien, très important pour le souvenir car vecteur de fidélisation, de prescription et donc de prospection.
Avant tout, il faut se poser la Grande question : qu’est ce qu’un influenceur ? La définition est difficile : un influenceur est-il -identifié par la taille de sa communauté, le contenu qu’il publie, sa professionnalisation, sa communauté ou encore ses relais ? Au final, est-ce que ce n’est pas la qualité des followers qui est le plus important ? Il faut également se demander quels seront les influenceurs qui vont toucher les consommateurs qui m’intéressent et comment je vais pouvoir créer du bouche à oreille.
Concernant les tendances nées des influenceurs ou du web plus généralement, il existe quelques exemple comme par exemple l’amour de la Chine pour les vins de Bourgogne (mais est-ce que cette tendance n’a pas été créée par les importateurs ?) ou encore la « mode » du vin nature.
Au final, une question se pose : est ce qu’on est pas tous un peu influenceur ?
Sujet à ses balbutiements surtout dans le monde du vin ou l’on trouve très peu d’exemples de crowdsourcing : verallia développe actuellement une plateforme qui va permettre de créer sa bouteille. (à découvrir ici) ou encore Rhonéa qui interroge sa communauté pour valider des campagnes. Dans le packaging, beaucoup d’exemples existent, notamment chez les graphistes ou des plateformes permettent de faire connaitre son projet et de le financer.
Il important de garder à l’esprit que la communauté de chacun peut permettre de co-créer !
Qu’est ce qu’un objet connecté ? Est-ce juste bouteille connectée qui permet de donner de l’info, ou un objet qui permet de collecter de la donnée, de l’analyser et de la rendre intelligente ? Un objet connecté doit en effet à apporter un service complémentaire réel. On trouve beaucoup d’exemples dans le domaine de la vinification et de la viticulture comme le galet connecté à insérer dans une cuve pour pourvoir suivre la fermentation ou encore les stations météo dans les vignes. L’objet connecté dédié aux consommateurs va moins loin que pour le viticulteur aujourd’hui, et est souvent assimilé à un gadget.
Sur la collecte des données, plusieurs questions se posent : a qui appartiennent les données, comment elles sont collectées. L’open data est encore flou. Du coup, au niveau de la confidentialité, le consommateur a peur ce qui représente un ses principaux freins pour l’achat d’objets connectés.
Cet atelier visait à comprendre les changements de la Loi Evin et savoir ce qu’on avait le droit de faire ou de ne pas faire mais cela reste encore flou : Qui est responsable si jamais il y a une erreur ? L’entreprise, l’agence de communication, l’annonceur ?
On remarque encore de la peur et donc une auto-censure. D’autres « jouent avec le feu ! ». Cependant le web semble plus ouvert aux débordements de la Loi Evin, et notamment sur les réseaux sociaux ou tout le monde ne respecte pas la Loi Evin. Il est important de faire des efforts sur ces plateformes comme par exemple sur Facebook ou il existe un filtre qui permet d’afficher sa page uniquement à l’export.
La problématique quand on est vigneron est d’arriver à dire que son vin est bon sans le dire. À se demander si le vigneron ne devrait pas se doter d’une carte de journaliste (car les journalistes ou blogueurs sont moins soumis à la Loi Evin)
Déjà 2/3 des participants à cet atelier s’étaient déjà inscrit sur Snapchat mais uniquement quelques personnes y étaient vraiment actifs. Snapchat en est encore à « ses débuts », on est en train de vivre un réel changement avec l’arrivée de nouvelles plateformes de ce type.
Sur Snapchat, le contenu ne dure pas : l’instantanéité, le côté éphémère sont ses atouts majeurs. Des atouts qui prennent tout leur sens dans le domaine de l’évènementiel.
Snapchat est un média de copains, donc potentiellement pas utilisable par les marques, mais on est tout de même en train de vivre les prémices d ‘une possible « révolution » avec par exemple les masques géolocalisés que les marques pourraient investir pour permettrent aux utilisateurs de prendre un snapchat géolocalisé habillé aux couleurs de la marque.
Snapchat est un réseau complémentaire car il repose sur les communautés créées sur les autres plateformes, pour gagner des contacts, une stratégie est de diffuser son adresse sur ses différents réseaux. Par la suite, Snapchat doit être considérée comme un relai pour acquérir de nouveaux membres par le biais des relations entre les utilisateurs. De nouveaux membres que l’on va pouvoir ensuite ramener sur les autres réseaux sociaux. La boucle est bouclée ! Pour comprendre, regarder par exemple le profil de Gary Vaynerchuck.
Affaire à suivre, nous n’en sommes qu’au début et il faut bien se dire que les jeunes d’aujourd’hui qui utilisent ces nouvelles plateformes aujourd’hui, c’était nous hier ;).
Comment faire passer des émotions à l’écrit ? Il faut personnaliser le message par le contenu, le contexte et le ton employé. On aime bien s’identifier avec une personne que l’on connait, se rassurer par le biais de photos ou vidéos. Il faut également privilégier la spontanéité plutôt qu’un contenu trop marketing, trop institutionnel, « un discours de sommelier ». L’écrit ne se suffit pas, il faut arriver à créer un contexte pour créer l’émotion comme par exemple avec l’échantillonnage qui permet de réunir discours et dégustation.
Aujourd’hui le ton a changé, on est plus dans un discours classique, traditionnel mais plus décontracté par le biais des nouveaux outils comme Instagram, Facebook. Parvenir à parler directement au cerveau sans avoir à réfléchir le vin, raconter le vin autour d’une émotion est le défi d’aujourd’hui. Une dégustation dépend d’un contexte, une idée est donc d’arriver à reproduire des conditions de dégustation plus que de décrire le vin en lui-même et faire donc marcher les neurones miroir.
Un constat a tout d’abord était fait : il n’y a pas de vrai format type. Twitter, ne permet pas encore à tous de sponsoriser des posts et la sponsorisation sur Facebook est très controversée. Il est cependant possible de cibler ses messages, de mettre en place des campagnes sur certaines plateformes mais les retombées ne sont pas toujours très positives. Facebook permet également de transposer son contenu photo en vidéo pour avoir un effet plus porteur. La géolocalisation est aussi un vecteur important avec l’envoi de message lorsque la personne est à proximité.
Mais le problème c’est que le digital et le vin c’est encore nouveau, pour les producteurs encore plus : il est donc difficile de communiquer. C’est pour cela que la communication reste encore ciblée à des professionnels et il ne faut donc pas hésiter à passer par eux.
Les bonnes pratiques :
Recent Comments