La vidéo du Vinocamp par Raphaël Reynier – One Wine Production
Le 12 Mai dernier, plus de 200 professionnels du vin et de la communication se sont réunis à Bordeaux pour assister à la 2ème édition du Vinocamp avec les Vins de Bordeaux. La moitié venait à leur premier Vinocamp, et de nombreux vinocampeurs avaient fait le voyage de Paris, de la vallée du Rhône, du vignoble ligérien, languedocien, de Cognac mais aussi de plus près avec une belle représentation des vins du Sud Ouest. Du vigneron, négociant, responsable marketing d’un grand château à l’agence de communication en passant par les freelances et startupers, il y avait de quoi agrandir son réseau dans la grande halle dénudée de l’écosystème Darwin, épicentre du développement durable de cette capitale du vin.
9h30, chacun se présente en 3 hashtags et c’est parti pour des conférences et ateliers autour développement durable, un thème qui a sa place dans l’actualité de nos institutions. Un axe plus particulièrement :
Les Vins de Bordeaux nous ont exposé les grandes lignes de leur stratégie en terme de développent durable et les résultats de 20 ans de recherche collective. Le CIVB est le premier vignoble engagé dans le développement durable avec 680 entreprises engagées, représentant 18% du vignoble et 20 000 ha de vignes. Le programme au coeur de cette stratégie, c’est le SME (Système de Management Environnemental) qui nous a été présenté par Jeanne Chaumont. Les objectifs de la démarche sont multiples et les enjeux sont aussi bien environnementaux et sociaux qu’économiques : mieux vivre avec les riverains, préserver la biodiversité, réduire l’empreinte carbone, et développer l’économie circulaire (en valorisant les déchets pour en faire de nouvelles ressources).
« Notre ambition : 100% de la filière engagée dans une démarche environnementale. Aujourd’hui, nous sommes à 55% #vinocamp » @vinsdebordeaux
#ChiffreDuJour : 21 bouteilles de vins de Bordeaux sont vendues chaque seconde dans le monde #Vinocamp @papilles
Le #sme c’est s’engager et progresser collectivement #vinocamp #iso14001 #allerplusloin @Tailhas
Préserver la biodiversité : 85% du vignoble enherbé, 71000 m de haies, observatoire agricole de la biodiversité ! #vinocamp @vinocamp @Exupeyrance
puis c’est Gidas Bonnel, directeur de l’agence Simièse et président de la commission développement durable (AACC) qui a mis des jumelles à nos neurones en en tentant de répondre à une question « La communication peut-elle être responsable ? ». Retrouvez son analyse sur notre blog.
« La #communication porte en elle les clivages de notre époque et de notre #société cc @GildasBonnel #Vinocamp » @vinetsociété
« #Egologie :ce qui nous touche prioritairement, c est ce qui touche nos proches ou nous directement »@GildasBonnel #Vinocamp #ComResponsable @ArnaudTerrisson
Nouvelle consommation des français ; responsable, engagée, identifiée et #bio. Il faut aider les consommateurs à se repérer #vinocamp @Florencehivert
La transparence dans la communication : essentielle pour donner confiance #Vinocamp @Tailhas
« Une campagne #marketing reussie, c’est une campagne qui écoute ses parties prenantes. » @GildasBonnel #vinocamp #communication @RhoneaOfficiel
« La nécessité de justifier de la nouvelle valeur « ecolo » d’1 produit est au coeur de la comm de marque aujourd’hui. » @GildasBonnel #Vinocamp @Passerelles_RP
« Les sachants ne sont pas ceux que l’on croit. Il faut être à l’écoute des idées. » cc @GildasBonnel #Vinocamp #communication #responsable @vinetsociete
Après une série d’ateliers dont vous retrouverez quelques éléments ici, c’est autour des startups de se présenter.
Découvrir les startups des pitchs DD du Vinocamp Bordeaux
Les retransmissions des ateliers du Vinocamp Bordeaux
Découvrir les retransmissions des ateliers du Vinocamp Bordeaux sur notre chaîne Youtube
La relation entre viticulteurs est un facteur important, la cohésion aide à l’engagement même s’il y a de la concurrence.
Les viticulteurs ont parfois peur du changement et du jugement : le partage d’expérience est la solution efficace. Ensuite bien relayée sur les réseaux sociaux, elle permet de valoriser les métiers et savoirs-faire et de rendre le vigneron fier. La transparence est très importante, à Cognac par exemple, une viticultrice publie sur Facebook ses dates de traitement, permettant ainsi une relation de confiance.
Le vin est le produit, la vigne est le travail du vigneron mais le consommateur est pluriel, certains ne veulent pas savoir, d’autres s’intéressent de plus en plus au mode de production par exemple et on peut rentrer dans la pédagogie.
Quelques exemples :
Il va sans dire que la communication varie selon la cible, on peut être très pédagogique face à un consommateur en attente. Cette case va devenir incontournable si demain on veut un consommateur responsable. Plus on explique plus on donne la possibilité au consommateur de faire ses choix.
Pour ce volet pédagogique, ce sont aussi et surtout aux médias globaux de relayer, et pas seulement aux expériences individuelles : c’est toujours plus compliqué de sortir du bois quand on est tout seul, que quand on a une communication globale.
Le Développement durable va toucher tous les sujets et tous les services, ce n’est pas un argument de vente mais un signe distinctif important pour faire un choix. C’est surtout une mise en cohérence des valeurs et de la marque quelle que soit la taille du domaine.
C’est surtout une mise en cohérence pour la perception du consommateur. Cette mise en cohérence ce n’est pas ça qui va faire vendre, mais ça peut aider sur le long terme.
Un conseil : éviter de multiplier les messages dans tous les sens. Il faut que la communication soit prévue dès le départ sur le développement durable. Ce n’est pas un sujet de communication mais par contre la communication en fait partie depuis le début : du choix du papier, des boîtes, de la manière dont on va travailler. Un sujet de fond mais pas un sujet de communication.
Les questions juridiques au coeur de l’atelier, beaucoup sur le cadre de la loi Evin, l’assouplissement récent en matière d’oenoutourisme.
Il est apparu que les pratiques culturales du développement durable peuvent rentrer dans le cadre d’une communication assouplie de la loi Evin. C’est à dire en se dispensant des messages sanitaires et en ayant accès à l’ensemble des médias de communication. Ceci bien sûr, à la condition d’avoir un message qui reste les deux pieds dans le sol, donc de ne pas croiser ce message développement durable avec l’aspect produit. Cela peut être frustrant, en a témoigné le CIVB.
Le sujet a débordé sur la transparence et la fiabilité des labels, comment peut-on se revendiquer de DD, qu’est-ce que cela regroupe ? Une démarche de progrès continue.
L’atelier se positionne surtout sur le coté des exposants de part les témoignages. On en profite pour noter peu de questions du public sur ce sujet sauf sur les salons très spécialisés.
Le principal sujet abordé est le consommateur face au durable, le marketing étant de donner un sens, trouver une ligne directrice. Le consommateur ne va pas forcément chercher un produit durable mais d’abord un vin, une qualité, le nom d’une maison, une marque.
Aujourd’hui il y a un réel besoin de pédagogie, le consommateur ne sait pas comment commence et termine le durable surtout que c’est aussi fonction de l’engagement des différentes maisons dans cette voie.
Le DD est aussi vu comme outil de management, un module pluriel qui a du mal à trouver ses limites et qui s’insert dans tous les pores de l’entreprise. C’est ce qui fait qu’ il est difficile d’en sortir une communication simplifiée.
Le DD peut être un levier de communication et de marketing selon sa stratégie de distribution : en magasin, au domaine ou encore dans le cadre de l’oenotourisme.
Il y a une nécessité de communiquer au niveau de la filière pour avoir vraiment un message pédagogique et clair pour le consommateur.
La question a d’abord été prise dans l’autre sens. L’oenotourisme est un facteur de développement durable, car il permet de faire découvrir la région et d’apporter des retombées économiques sur le territoire, via les logements, la restauration… mais aussi en créant du lien avec les populations locales en leur donnant envie de visiter les domaines près de chez eux ou en transmettant les bonnes pratiques au consommateur.
Le développement durable permet aussi de créer un attachement en plus pour le consommateur et est un atout marketing par rapport aux domaines qui ne mettent pas en avant ces pratiques. Il permet d’enrichir l’expérience de visite comme le parcours sur la biodiversité (cette biodiversité qui se retrouve d’ailleurs sur les noms de cuvées qui vont prendre le nom de plantes préservées.). Finalement, c’est une dimension essentielle dans l’oenotourisme car le consommateur finit toujours par poser la question.
Enfin, le développement durable oui, mais sans partir trop dans la technique car… « les gens sont surtout là pour passer un bon moment ». Il faut aussi penser à une communication cohérente qui permettra de compléter le message après la visite. L’oenotourisme se fait aussi en amont et continue après.
L’oenotourisme c’est aussi finalement, l’occasion d’expliquer ce que c’est que le développement durable au delà de l’environnemental. Les enjeux sociétaux et économiques.
Dans les innovation agronomiques on entend par exemple les stèles par rapport au barrique, la taille mécanique en opposition à la taille manuelle. Toutes ces innovations techniques sont souvent peu communiquées au consommateur.
Le nom de « cépage résistant » n’est pas un nom qui parle forcément, il faudrait trouver un autre nom et/ou rassembler les acteurs pour créer une communication globale. Enfin, l’atelier a traité la différence entre cépages résistants et otochtones et soulevé la question du comment convaincre le consommateur de la qualité du produit sans forcément mettre l’accent sur le nom de la variété mais plutôt sur sa qualité.
Dans la bonne humeur, la journée à Darwin s’achève sur le Live Tasting, merci à tous !
Merci à aux Vins de Bordeaux, partenaire de cet évènement et tous nos sponsors qui apportent moyens, bonne humeur et contenus à l’évènement : Les Vins de Bergerac et Duras, Le Caviste Nicolas, Les Vignerons de Buzet, Toutlevin, Rhonea, Castel, Vinisud, Multi-Color Corporation, Les Vignerons en developpement durable, Les Professionnels du Liège, Bureau National Interprofessionnel du Cognac.
Mais aussi à Raphaël Reynier (OneWineProduction,) pour le film du Vinocamp et Audrey Bakx pour ses lettres dessinées et ses croquis charmants et savants, à Mon-Viti pour son soutien inconditionnel au Vinocamp et à tous nos bénévoles
Découvrir l’Album Photo du Vinocamp Bordeaux
Merci à l’Agence Passerelles pour leur aide précieuse
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