« Quand je suis arrivé à Bordeaux pour prendre la direction marketing d’une maison de négoce, je roulais tous les matins de Bordeaux à Pauillac et je longeais tous ces châteaux aux volets fermés. Lorsque ma famille et mes amis venaient nous voir, c’était très compliqué d’organiser des visites, particulièrement les week-ends. On était au milieu de superbes appellations, connues dans le monde entier, mais rien n’était organisé pour accueillir les visiteurs. C’est après un voyage dans la Napa Valley que j’ai décidé de créer Bordovino en fin 2010 pour proposer des expériences œnotouristiques réellement adaptées aux attentes des visiteurs. Notre concept de circuits en petits groupes a pris rapidement, et nous avons ensuite développé notre offre dans la Loire, en Champagne, en Bourgogne et récemment en Provence. Il fallait changer de nom : voilà comment est né A la Française qui fait aujourd’hui vivre des expériences œnotouristiques à 50 000 personnes chaque année. »
« Il faut bien avoir en tête que la plupart des gens, même s’ils aiment le vin, ne le connaissent pas. Donc il fallait en finir avec les discours techniques. Les gens n’ont pas besoin, et surtout pas envie de tout savoir : ils n’ont pas besoin de connaître les détails de la macération pré-fermentaire. En revanche, on leur propose une expérience riche. Le vin est un produit culturel. C’est une histoire d’hommes, de rencontres, de nature, de paysage. On suscite un rapport direct avec la nature, on touche les feuilles, les vignes, la terre. On parle de terroir, d’architecture, d’histoire. On apprend à déguster, à sentir les arômes. Les visiteurs sont à la recherche de cette expérience authentique et conviviale. Un tour A la française peut s’adresser à quelqu’un qui n’aime pas le vin ! »
« Nous avons une culture du « fait maison ». Tous nos guides sont salariés, sauf pour les langues rares. Nous avons le double statut d’agent de voyage et de transporteur, ce qui nous permet de transporter nos clients dans nos 40 minibus au départ des villes que nous couvrons.
L’œnotouriste est avant tout en attente d’une expérience conviviale et personnalisée, en petit groupe de façon à faciliter la relation avec les producteurs qui nous accueillent et le guide, qui joue un rôle essentiel d’ambassadeur. Cela passe des petites attentions comme des polaires pour descendre au chai ou des parapluies transparents. Le digital nous aide aussi dans cette recherche de personnalisation. Lors de la réservation sur notre site, on invite les clients à nous parler d’eux. Cela nous permet d’adapter encore mieux le circuit en ajustant le niveau d’information et les sujets traités lors de la visite. »
« Durant la visite elle-même, de nombreux visiteurs prennent des photos et les partagent sur les réseaux sociaux. Mais compte tenu de nos formats très personnalisés en petits groupes, on privilégie le contact humain. En revanche, le digital est décisif en amont et en aval de la visite.
En amont, c’est le canal clé de commercialisation et de réservation. Pour nous, dont les offres sont aussi vendues en marque blanche par des tours operators, désintermédier la relation entre A la Française et nos clients finaux est un enjeu clé.
En aval, nous apportons une attention particulière à la satisfaction client au travers de notre e-reputation et du bouche-à-oreille… Ca vaut pour A la Française bien sûr, mais ça vaut aussi pour tous nos domaines partenaires, dont l’objectif final est de faire de l’œnotourisme un levier pour vendre leurs vins. »
« Nous avons la volonté de prolonger l’expérience émotionnelle vécue lors des circuits en acte d’achat de vins post tour. Nous avons d’ailleurs créé un service d’expédition de vin à disposition de nos châteaux et domaines partenaires. Le prolongement de la relation avec nos visiteurs, via les réseaux sociaux et newsletters par exemple, c’est beaucoup de temps pour des objectifs qui ne sont pas encore très clairs. Ce sera un bon sujet de discussion pour le prochain Vinocamp ! »
« On doit toujours apporter des nouveautés dans notre offre. Par exemple, nous allons renforcer notre offre de tours en vélo, car cela marche très bien. Mais après avoir doublé de taille en deux ans, nous allons faire une pause dans notre croissance. On entre dans une phase d’intégration, d’alignement de notre SI et de nos process. L’axe clé pour les deux années à venir est d’améliorer la performance de la plateforme A la Française. »
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