Intervenants :
Antonin Iommi (Sous les pavés, la vigne)
8ème édition du Salon « Sous les pavés, la vigne » en Avril à Paris: Salon des vins actuels et naturels
Les vins naturels sont aujourd’hui au cœur de l’actualité, on en parle beaucoup en bien ou en mal mais on en parle . Ce sont des vins qui nous intéressent car c’est eux qui font parler et c’est ceux qu’on aime surtout
Céline Maguet (Agence Soif) qui à créé un service de vin en fûts pour mettre en avant les vins naturels lors d’évènements festifs comme les festivals par exemple
Ruth Spivey, créatrice de Wine Car Boot, à l’origine un événement anglais destiné à mettre en avant les magasins indépendants de vin et qui est aujourd’hui devenu un véritable marché du vin pour ces acteurs. L’objectif : faire sortir les gens des supermarchés pour les rediriger chez les cavistes
Blanche Richard, de Monoprix, enseigne de la grande distribution qui se positionne entre les cavistes et les supermarchés selon elle. Monoprix distribue du vin mais d’autres produits de consommation ce qui permet à l’enseigne de mieux suivre les dernières tendances de consommation.
Les nouvelles manières de s’alimenter
La tendance ces derniers années est à une baisse de consommation de viande rouge et une déstructuration des repas ce qui a fatalement engendré une baisse de consommation de vin rouge (Blanche Richard). De plus en plus de moments de dégustation de vin ont glissé du repas traditionnel vers l’apéritif dinatoire. Il faut dont mettre en avant les vins rouges qui souffrent pour les mettre au centre de l’apéritif dinatoire.
Justement, ce nouveau mode de prendre ses repas et partager un moment va de paire avec la montée des vins naturels, qui sortent des codes de consommation. Pour Antonin Iommi, aujourd’hui il y a de moins en moins de protocoles dans la consommation de vin. Tant que ce qu’on mange et ce qu’on boit est bon, tout sera bon ! les vins naturels ont cette qualité d’être buvables, accessibles car ils ont été conçus dans ce sens. Ce sont très souvent des vins veloutés, faciles à boire et ainsi des vins bons pour le marché du vin car ils attirent de nouveaux consommateurs, un public différent. D’après lui, quand on commence le vin naturel, il est difficile d’en sortir car ces derniers sont accessibles, au niveau du goût, mais également en termes de prix. Bien sur il y a toujours un risque à faire et boire du vin naturel mais quand ils sont bien faits et réussis ils sont très intéressants. De part leurs caractéristiques, ils permettent aussi de désaccorder les accords. A ce sujet, Antonin a également précisé qu’une discussion était en cours avec l’INAO pour mettre en place une véritable définition du vin naturel, qui n’existe pas aujourd’hui, et ainsi assurer une reconnaissance à ces vins et mieux cadrer leur production pour empêcher que de gros acteurs de s’engouffrent dans cette nouvelle tendance.
Le vin sans les mets
Céline Maguet ajoute cette tendance à la consommation, déjà bien connue du monde anglos-saxon, de consommer du vin dans des lieux festifs et sans forcément accompagner son verre de vin de nourriture. Cette tendance est justement renforcée par les vins naturels qui sont plus faciles à sortir du repas car plus fruités. Aujourd’hui, les consommateurs veulent des vins festifs et le vin peut maintenant être une boisson qui accompagne toute la soirée. C’est aussi ce qu’essaye de faire l’enseigne Monoprix, comme nous le confirme Blanche Richard avec l’objectif majeur de décomplexer le vin. L’enseigne a notamment créé une gamme de vins de France en utilisant une communication simple avec des mots qui parlent aux consommateurs comme le nom d’un vigneron ou d’un cépage car aujourd’hui les appellations ne parlent plus forcément aux consommateurs. Il est donc primordial de rassurer les consommateurs.
Enfin pour Antonin, trop souvent un argument marketing revient : le vin c’est la culture. Or personne n’a jamais réellement essayer de mêler le vin à un moment culturel comme il l’a fait récemment avec la 1ère édition du Salon « Mi-Livre, Mi-Raisin » lors duquel il a proposé des accords vin/livre avec une trentaine d’exposants viticulteurs et une trentaine d’éditeurs. Selon lui, les moments de culture peuvent-être les nouveaux moments de dégustation et on peut donc aller beaucoup plus loin que les « simples » accords mets et vins.
La diversité des contenants
Lors de cette conférence, les intervenants ont également abordé le sujet des contenants. Pour Céline Maguet, le vin en fût est tout à fait adapté aux professionnels, comme les restaurants par exemple, mais ne convient pas aux consommateurs car il engendre trop de contraintes. À l’opposé, dans notre société en général, les contenants one shot sont de plus en plus délaissés par les consommateurs. Cependant, comme le précise Monoprix, le système de fût ou de consigne est difficile à mettre en place dans la grande distribution pour des questions d’hygiène principalement.
La bière
Chez Monoprix comme dans beaucoup d’enseignes, la bière gagne de plus en pus de part de marché sur le vin en France, il faut donc trouver de nouvelles manières de communiquer, de promouvoir le vin. Ainsi dans son enseigne, elle propose des promotions spécifiques ou pour chaque achat d’une bouteille de vin, l’enseigne offre un met en accord avec ce dernier.
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