Le vin est un médium des relations humaines que le web social relaye à merveille. Cette semaine, J’ai l’impression d’avoir pris un TGV sur la ligne du vin et du web, accrochez-vous mesdames et messieurs, la révolution s’est accélerée !
A bord de l’A321 en direction de Vienne, ce sont les dernières minutes avant la conférence Européenne des blogueurs du vin (#ewbc). Nous sommes aussi à 8 jours des premières heures du Vinocamp Bourgogne… et trois jours après la conférence organisée par la Sopexa, dans le cadre de sa Digital Factory, au salon du SIAL.
Les grévistes eux, avaient d’autres idées en tête, coinçant les curieux dans le RER. Pour eux et pour vous, voici un petit résumé de la conférence, centrée sur l’actualité et le futur du e-commerce lors du salon du SIAL à Villepinte le 18 octobre.
François Collache, directeur vins et spiritueux de la Sopexa, ouvre la journée et insiste sur l’ampleur que prend le ecommerce du vin. Le marché américain est le plus mature ; Globalement, les prévisions montrent une croissance non ralentie pour la vente en ligne.
Deux orientations se profilent dans le milieu : les « pure players » qui n’utilisent qu’Internet pour vendre, et les autres.
Internet reste un marché de niche, limité en therme de volume ( 1% ). L’Angleterre a le marché le plus abouti en terme de stratégie intégrant une bonne fidélisation des consomateurs (Tesco en tete, né en 1995). En Allemagne, la vente en ligne est presque oubliée mais devrait voir arriver de nouveaux modèles très prochainement représentant avec les Etats-Unis et le Danemark, l’un des meilleures espoir de développement.
Le marché est d’abord complexe, des généralistes comme Amazon l’abandonne et la création des moteurs de recherche sur le vin se multiplie.
Shaun Bishop, invité par la Sopexa prend la parole pour JJ Buckley,le plus « successful » des sites de E-commerce aux US. Sur le marché depuis 1999, ce sont des pure players. Les 40 employés se rendent disponible 7/7 pour leurs clients.
Construire la confiance, être au service, avoir le meilleur prix et vendre de manière proactive sont les 4 moteurs de JJ Buckley. Ajouter à cela une livraison dont les délais battent toute concurrence et vous avez une entreprise qui défie toute concurrence.
Avec 4 à 5 offres par jours, leurs jolis chiffres sont surtout dus à une stratégie agressive et créative : venir au consommateur sans attendre qu’il vienne à vous – relancer par emails et organiser des évènements off line - sont de bons moyens de donner de la crédibilité au vin aux yeux du consommateur. Ce sont aussi des outils puissants pour propager les usages de la vente en ligne. En effet, les ventes qui viennent naturellement du consomateurs ne représentent que 10% du total ds ventes effectuées en ligne, rendant les techniques de push primordiales.
Ce qui marche chez JJ ? Le vin rouge (90%), le vin français (58%) en général au dessus de 20 euros. Les acheteurs sont des hommes entre 28 et 55 ans qui dépensent en moyenne 300 dollars, et des bouteilles à 70 dollars – Online, les stéréotypes hommes/femmes sont encore d’actualité !
Ce que l’on recherche ? Les vins qui sont dans les petits papiers des critiques, l’acheteur achète le point ! Mais aussi des vins avec une belle histoire et des marques reconnues. Sur son site, le vigneron a donc bien intérêt à détailler les particularités de son domaine, quand son vin devrait être bu, quel style ?
C’est aussi là où les réseaux sociaux peuvent, par leur pouvoir de diffusion horizontal, aider à la création du story telling. C’est là que Miss Fillon de Bu sur le Web rentre en scène, avec un joli témoignage à retrouver sur le blog de Miss Vicky Wine bientôt.
On le savait ! Le blog et son ami le site communautaire ont encore un bel avenir devant eux, tout comme les réseaux communautaires généralistes et plus spécialisés. Allons !
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