Les magasins Nicolas, qui représentent près de 500 boutiques en France, étaient partenaires, le 12 Mai dernier, du Vinocamp à Bordeaux où tous les participants ont tenté de répondre à une question : le développement durable, nouvel espace de communication ? L’occasion rêvée d’interviewer les équipes Nicolas sur leurs engagements en terme de développement durable.
Partenaire pour la sixième édition, ça se fête, qu’est-ce qui vous fait revenir chaque fois au Vinocamp ?
Le plaisir de partager une passion commune avec les différents acteurs de la filière : le VIN !
Et Nicolas en trois hashtag, c’est quoi ?
#passion #qualité #plaisir
Quand on a plus de 1500 références, comment l’engagement dans une production durable chez le vigneron influence votre sélection ?
Nicolas a toujours été le caviste de tous les goûts et de tous les budgets avec un souci de qualité maximum. Il est désormais certain que la notion de qualité s’est étendue. Elle contient désormais les pratiques viticoles et dans une moindre mesure mais il faut s’y intéresser : les pratiques œnologiques.
Tout naturellement notre approche de la qualité s’est élargie et a fait intégrer le développement durable comme axe majeur de nos préoccupations. Ainsi nous avons interrogé nos fournisseurs sur les conditions de production du raisin, sur les indicateurs qu’ils suivent en cave pour assurer qu’ils sont attentifs à la maîtrise de leur consommation d’eau, d’énergie, à la mise en place du recyclage de leur déchets et la maîtrise de leurs effluents de cave.
Nous remettons désormais à tous les fournisseurs qui s’intéressent à Nicolas un document qui stipule les conditions requises pour qu’un producteur puisse être un fournisseur de Nicolas et les attentes qu’une démarche Développement Durable soit en place y sont exposées. Ensuite nous visitons nos fournisseurs et lors de chaque visite ce sujet est abordé ; nous constatons sur le terrain les actions mises en place et les indicateurs tenus qui respectent les accords du Grenelle de l’Environnement.
Dans les cahiers des charges des vins Nicolas (Les Petites Récoltes, Les Grumes, Etienne Nicolas, CUB Collection …) nous exprimons des attentes fortes : un paragraphe complet évoque les engagements du fournisseur pour le Développement Durable depuis début 2016 ; un engagement signé est en place et nos fournisseurs sont prévenus que notre politique vise à favoriser les fournisseurs engagés dans des démarches Développement Durable reconnues.
Nous avons encore du travail mais incontestablement les choses bougent. Et elles bougent vite. N’oublions pas que les vignerons travaillent là où ils vivent. Qu’ils y vivent souvent en famille, qu’ils transmettent très souvent leur patrimoine. Qu’ils sont très attachés à leur région et pratiquent de plus en plus l’œnotourisme. Ainsi préserver aussi bien un environnement écologique, économique et sociétal va tellement dans le sens de leur intérêt qu’ils mettent tout en œuvre pour obtenir des résultats favorables. N’oublions pas que les erreurs du passé, sont celles d’une profession ignorante des effets de ces pratiques.
Grâce aux partenariats menés depuis longtemps avec nos fournisseurs, et les compétences agronomiques de Nicolas, nous nourrissons des échanges riches en matière agro-environnementale.
Quelles sont les remontées que vous avez de vos cavistes sur les attentes du consommateur ? Est-ce qu’ils perçoivent une évolution chez eux ?
Les évolutions sont incontestables. Elles sont inégales sur le territoire mais elles sont fortes dans les grands centres urbains. Les clients demandent des vins BIO alors qu’ils les fuyaient il n’y a encore que quelques années.
Les labels de Développement Durable comme Terra VITIS et Vignerons en Développement Durable sont difficilement lisibles pour le public, ils peuvent difficilement comprendre que pour une même chose, différents labels existent. La force du bio est là : un seul cahier des charges européen.
Le trop grand nombre de moyens d’identifier une démarche Développement Durable sème la confusion auprès des clients qui de fait se désintéressent du sujet dans sa globalité.
Chez Nicolas nous voulons essayer d’aider ces produits à trouver leur reconnaissance.
Nous avons monté un groupe de travail avec des cavistes volontaires pour réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif.
Quelles sont les réponses concrètes que vous apportez pour l’aider à s’orienter dans son choix en rayon ?
Nos clients ne sont pas livrés à eux même en magasin comme dans d’autres types de commerce. Nous avons donc en priorité réfléchi à la nécessité de rendre nos cavistes compétents sur le sujet. Ils sont donc désormais munis de supports de formation pour devenir capables de renseigner les clients sur les labels du Développement Durable et leurs différences.
Toutefois nous préférons travailler à une démarche qui vise à rendre Développement Durable 100% des produits en partageant notre conviction avec toute la filière, plutôt que de créer une segmentation de l’offre qui mettrait le Développement Durable entre le Conventionnel et le BIO.
Le Développement Durable n’est pas une marque. C’est un état d’esprit que nous devons tous partager et en appliquer les principes.
Le développement durable ce n’est pas que le produit mais aussi son packaging, vous êtes engagés dans le recyclage du liège avec une collecte qui a permis de planter jusqu’à aujourd’hui de planter plus de 1 900 chênes, est-ce que vous avez poussé le bouchon un peu plus loin aussi avec les autres matériaux ?
En effet avant même de nous tourner vers le vignoble nous avons voulu être « propres » chez nous ! Nous trions et valorisons tous nos déchets (cartons, plastiques, papier de bureau et imprimés, bouchons de liège mais aussi bouchons synthétiques… mais aussi ponctuellement la ferraille, le matériel électrique, les huiles usagées des transpalettes, le mobilier des magasins lorsque nous sommes amenés à le changer, etc…) D’autre part nous mettons en place progressivement un éclairage 100% LED dans nos magasins et nous utilisons du bois issus de forêts éco-gérées (labels PEFC ou FSC) pour l’équipement des magasins et la fourniture de papier.
Le développement durable c’est aussi le bilan carbone lié au transport, combien de kilomètres parcours vos camions et comment participez-vous à la baisse de la pollution ?
Notre prestataire transporteur respecte la charte CO2 encadrée par l’ADEME pour les métiers du transport. Une formation à l’éco-conduite pour les chauffeurs est mise en place et suivie dans le cadre de cette charte. De plus Nicolas s’engage pour la réduction de l’empreinte carbone de son activité en soutenant l’acquisition de nouveaux poids lourds roulant au Gaz naturel de Ville.
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