Nous étions plus de 90 au Vinocamp à l’Ecole Hôtelière de Lausanne le 22 mars, sans compter les étudiants qui participaient au concours Millésime réunissant 15 clubs oenologiques d’écoles de commerce européennes. Au total, 12 ateliers et la visite du canton du Vaud ont animé 1538 tweets tout au long du week-end.
Vinocamp Lausanne from Office des Vins Vaudois on Vimeo.
Qui étions-nous ? (liste complète par ici). Cette édition a été marquée par la présence d’une majorité d’entrepreneurs, startups ou porteurs de projet qui construisent le vin de demain.
Echanges entre les participants retrouvés sur BlueNod et la liste des comptes Twitter ici
« Entre le vin vaudois et la technologie, un pas a été franchi ce week-end. Ainsi, l’Office des vins vaudois en collaboration avec l’Ecole hôtelière de Lausanne (EHL) et Vinocamp organisaient différentes activités à Lausanne et dans les vignobles vaudois. » 24heures.ch
Cette première co-édition helvétique, organisée avec le comité We Wine de l’école et l’Office des Vins Vaudois a été une réussite et les vins suisses une grande et belle découverte, tout le monde est rentré chez soi dimanche légèrement humide mais ravi. Pourquoi ? Parce qu’à Lausanne on sait vous accueillir, simplement, les petits plats dans les grands. Les étudiants bénévoles se sont mis en 4 pour concocter les mets suisses qui nous ont régalé.
« Tout s’est bien déroulé au delà de mes attentes. Les débats étaient super enrichissants pour les vins vaudois qui sont un peu en retard pour le digital. C’était un week-end super intense, riche en découvertes. Nous étions ravis d’apprendre autant de choses sur le monde du digital et du vin et de partager nos paysages. Une belle prise de conscience pour nos vignerons ». Benjamin Gehrig (Les Vins Vaudois)
Le Vinocamp laisse d’abord la parole à l’hôte, ce jour-là l’Office des Vins Vaudois qui se questionnaient sur la nécessité et la manière de sa présence sur les médias sociaux mais aussi sur des problématiques liées à l’export. D’abord une mise à jour sur nos connaissances souvent faussées : oui les suisses boivent la majorité de leurs vins mais oui aussi les vins suisses ont besoin de s’exporter pour subsister. Les dizaines de cépages autochtones, le manque de clarté dans la communication des appellations, le prix élevé, l’appréhension de la communication web et le manque d’unité sont autant d’entraves pour avancer. Heureusement, les vins progressent et les vignerons montrent plus de volonté pour partir à l’étranger et s’organiser pour communiquer. Comme dirait Benjamin Gehrig, directeur de l’Office des vins vaudois : c’est comme les montres, avant Swatch la demande en montres suisses n’était pas importante, avec la notoriété de la marque, le savoir-faire suisse en matière d’horlogerie s’est fait connaître dans le monde entier et les suisses ont développé le secteur. Si demain les vins suisses sont reconnus dans le monde entier, les suisses n’auront pas de problème à satisfaire l’offre, malgré les prix élevés.
Allez, on retourne bosser au #Vinocamp et on discute de l’importance de la visibilté digitale des vignerons Suisses. pic.twitter.com/1qoXOIhn4G
— You Know Web (@YKWeb) March 22, 2014
L’appréhension des vignerons pour les nouveaux modes de communication et le manque de staff dans l’équipe des vins vaudois est un frein à leur dynamisme sur le web. En France, malgré un net changement des mentalités, c’est encore souvent le même constat. La solution va sûrement à plus de formation et sensibilisation des vignerons sur le sujet mais aussi à des outils simplifiés. Cela va dans la tendances des nouveaux sites Internet qui permettent à leur propriétaire d’être le webmaster (wordpress, Wix…). Les services webs offerts aux vignerons sont aussi plus intelligents comme les fiches vins de Vincod qui permettent de créer et mettre à jour les informations sur vos vins ou le site monvigneron.com qui permet en quelques étapes de créer sa boutique en ligne en offrant en plus un support logistique étudié. Lire l’article de Louise Hurren qui résume bien le coeur des débats sur le sujet :
« In 2001 the Swiss authorities removed the quotas for imported wines, making it possible for a whole host of new bottles to find their way into the country » . This was obviously good news for the wine lovers of Switzerland (…), but bad news for local producers, who saw their domestic consumption drop from the very comfortable levels to which they had become accustomed (…). (…) From this discomfort came the realisation that the Swiss would need to start selling beyond their own frontiers: cue the internet. Representatives from the Office des Vins Vaudois attended Vinocamp and actively participated in workshops on how and why they might get stuck into social media (a jolly good idea, and better late than never, one might say). Louise Hurren, wineftw.tumblr.com
Enfin des thématique variées (tableau des ateliers) telle que : Les algorithmes vont-ils remplacer le sommelier-conseil ? Comment les drones peuvent-ils se mettre au service des vignerons ? Comment transformer des visiteurs en acheteurs de vins ? Comment capitaliser sur les réseaux sociaux lors des évènements live ? Le big data est-il pour le vin ? Etude quantitative et réflexion sur les applications mobiles sur le vin, quelles innovations possibles ? Réflexion sur les MOCC, ces cours gratuits en ligne. Le tableau des ateliers peut être retrouvé ici. Retrouvez le compte rendu de la session sur « Comment capitaliser le Live sur les évènements grâce aux réseaux sociaux ? » ici.
Beaucoup de thématiques intéressantes traitées « à l’américaine » en mode table ronde durant la première partie de la journée. Pas ou peu de lead, la parole était libre. Ce que l’on pouvait parfois perdre en linéarité des échanges, au moins on le gagnait en liberté. Sébastien Xaé
Le Vinofunds, Bravo à Wiine.me !
Le vinofunds réunissait 8 startups (retrouvez la liste par ici) et c’est wiine.me, entreprise franco-suisse, qui a gagné haut la main avec le jury et le vote du public. A son origine, Timothée Bordet et Frédéric Chenevard ont créé une boxe de 3 vins, sélectionnés par des sommeliers. En 6 mois, ils vous permettent d’apprendre sur le vin de manière originale, avec des vidéos interactives sur la sélection que vous avez reçu. Social, amusant et adapté au mobile, une méthode qui a déjà fait ses preuves à deux nombreux évènements. Wiine.me sera à Bordeaux en juin avec l’accélérateur 33entrepreneurs pour une semaine intense de rencontres.
Le vote du public a également mis en avant la startups Les Sommelières avec Magali Rème, un site de recommandations et de vente de vins sélectionnés par des femmes pour des femmes. Magali cherche 10 000 euros pour financer une campagne de communication auprès de l’audience féminine recherchée, avec une partie relations presse, et une partie publicité en ligne. S’essayera-t-elle à une campagne de crowdfunding soutenue par Reservoir Funds ?
Le concours Vinofounds. Une dizaine de startups du vin ont 2 minutes – chronomètre de l’Iphone en main – pour présenter leur concept. Le porteur de projet répond ensuite à des questions du jury. Un bel exercice que j’espère moi aussi, avoir l’occasion un jour de réaliser ! (…) A la fin de chaque présentation, le public votait pour ses coups de cœur à l’aide de fac-similé d’euros. Sébastien Xaé
Que le meilleur gagne! concours de startups #Vinofunds avec @33entrepreneurs & @reservoirfunds #vinocamp #vinoeuro pic.twitter.com/Ucz7S9KlIG
— pauline blanck (@PaulineBLANCK) March 22, 2014
Le Live Tasting accueillait Les vignerons vaudois, les Vins de Bordeaux et Rhonalia, nous étions plus de 150 dans un joyeux brouhaha. Le Bottleswap, speed dating de l’échange de bouteille, n’avait jamais été aussi important engendrant quelques confusions dans les procédures ;-).
Vignerons vaudois présents à l’EHL :
Une journée riche en apprentissages mais aussi des moments de partage comme en témoigne le #BottleSwap. Il s’agit de s’échanger des bouteilles et de les consommer quelques mois plus tard…et de Twitter sa dégustation bien entendu ! Vins de Bordeaux
La Petite Arvine de Fabienne Cottagnoud : (…) Un nez hyper séduisant, pierre à fusil et agrumes, et en bouche ça pétarde dans tous les sens ! Une attaque vive et droite, des fleurs séchées, de l’écorce d’agrumes, de la minéralité… Et une longueur incroyable ! Petit Padawine
Les moelleux ont retenu largement mon attention grâce à leur belle fraîcheur qui équilibre parfaitement leur sucrosité, sans bien sûr aucune effervescence. Les nez sont complexes et racés à base d’agrumes, de fruits confis et d’herbes coupées. Sébastien Xaé
Le cépage Chasselas se veut être le cépage fer de lance de la suisse viticole, tout du moins dans le Vaudois et dans le Valais. Suivent pour les blancs le Riesling, le Doral (cépage autochtone), le Pinot-Gris, la Petite Arvine, le Pinot-Blanc, le Chardonnay, le Riesling …
Les vins rouges dégustés étaient composés de Garanoir ( croisement du Gamay et du Reichesteiner), Gamaret (même croisement avec des caractéristiques différentes du Granoir ou Garanoir), Pinot-Noir, Gamay, Mondeuse, Plant-Robert (le frère du gamay, cépage autochtone du Lavaux), la Dôle, Merlot, Cabernet Sauvignon … Binbin FoudeVin
L’école Hôtelière de Lausanne met les petits plats dans les grands au dîner de gala pour la finale du concours millésime. On stage, les trois écoles finalistes s’essayent au concours de dégustation à l’aveugle – le grand gagnant pour la grande école, Oxford évidemment. L’occasion aussi pour nous de remettre le prix du Vinofunds à wiine.me et Les Sommelières avec l’accélérateur 33entrepreneurs :).
« L’après-midi, toujours au Chalet-à-Gobet, la 4e édition du concours international de dégustation Millésime sacrait cinq étudiants de l’Université d’Oxford. Ceux-ci ont été élus par un jury prestigieux, dont faisait parti le meilleur sommelier du monde 2013, le Tessinois Paolo Basso. Le deuxième prix a été attribué à la Copenhague Business School. L’EHL est, quant à elle, arrivée à la troisième position. » 24heures.ch
Le soir, délicieux dîner concocté par les élèves de l’école, avec en fil rouge la finale du concours de dégustation « Millésime », et en guest star le meilleur sommelier du monde 2013, le suisse Paolo Basso ! Finale assez déceptive puisqu’aucune des équipes finalistes n’a su trouver ne serait-ce que l’appellation des vins présentés pour cet évènement… Mais je n’aurais sûrement pas fait mieux, particulièrement sur leurs incroyables discours poétiques et techniques dans la langue de Shakespeare ! Petit Padawine
La journée dans le Lavaux
Après la réflexion, toujours la dégustation ! Les vins vaudois nous ont gâté dans le Lavaux et sur la Côte. Malgré la météo, de beaux paysages sur le lac Léman et des dizaines de découvertes avec les vignerons !
« Outre les bienfaits relatifs aux rencontres et aux échanges lors des différents Vinocamps, (évènements rassemblant différentes catégories d’amoureux du vin : web marketing, producteurs, blogueurs, sommeliers, amateurs tout simplement se réunissant dans le but de résoudre ensemble différentes problématiques relatives au segment vin), il y a également l’importance de pouvoir découvrir un vignoble, en France voire même dans un autre pays et ainsi, de rencontrer les acteurs de ces régions viticoles. » Binbin Fou de Vin (suite des notes de dégustation dans l’article)
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[…] sur le site du Vinocamp. Et si vous êtes courageux, il y a 1538 tweets […]
Merci pour ce super compte-rendu de cette magnifique journée à l’EHL. J’espère pourvoir participer bientôt à un autre @VINOCAMP. Une aventure extraordinaire forte en partages !
Merci beaucoup pour ce message qui fait chaud au coeur A bientôt ! Anne-Victoire